La gravure sur orfèvrerie relève d’un savoir-faire ancestral. Elle s’est toutefois développée avec les machines modernes. A l’aide d’un pantographe, on peut personnaliser une pièce d’orfèvrerie en gravant sur celle-ci, une timbale, le prénom du propriétaire, sa date de naissance, etc. Par ailleurs, il existe différentes techniques de décoration et adjonctions en orfèvrerie.
Les techniques de décoration en orfèvrerie
Pour obtenir le décor d’une pièce d’orfèvrerie, il est essentiel de travailler le métal lui-même en lui adjoignant d’autres éléments. On compte alors 6 grandes techniques pour le travail du métal :
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- Le repoussé :
C’est l’une des techniques les plus anciennes. Comme son nom l’indique, elle consiste à repousser le métal par l’envers à l’aide des outils en bois dur ou en métal. Le décor ainsi obtenu est en forme de relief plus ou moins accentué, qui par la suite, sera rehaussé par la gravure et la ciselure. Le repoussé est en effet, une déformation du métal sans enlèvement de matière.
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- La gravure :
C’est une technique de décoration en creux consistant à enlever de la matière (métal) sur la plaque par coupeaux. Elle peut alors se réaliser de deux manières :
– La gravure au burin : avec une pointe en acier à section carrée, losangique ou rectangulaire. La taille sera alors tracée à l’aide de cette pointe. Le rendu final doit être net et sans bourrelets. Aussi, la taille peut être profonde ou non.
– La gravure à l’eau-forte : c’est une gravure sur orfèvrerie indirecte. Elle est réalisée à partir d’acide nitrique. L’acide va en effet « mordre » la plaque métallique. Cependant, cet acide est très toxique et il a fallu le remplacer par du perchlorure de fer.
Si vous souhaitez personnaliser vos bijoux en or ou en argent ou votre plaque professionnelle, vous pouvez confier le travail à cet orfèvre spécialisé dans la gravure sur métaux.
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- La ciselure :
Dans cette technique, l’orfèvre repousse le métal avec un marteau et un ciselet. Comme le repoussé, cette technique ne nécessite pas d’enlever de la matière. Complétant la ciselure, l’amati, un autre procédé, consiste à cribler les fonds des décors de la pièce d’orfèvrerie de minuscules ronds ou de points à l’aide d’un mat ou matoir (un poinçon) pour faire sortir les reliefs brillants et polis. Ce travail est effectué à froid et par petits coups pour éviter l’effondrement du métal.
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- Le poinçonné :
C’est une variante de la ciselure où le pontillé ou poinçonné est très fin et est souvent utilisé comme fond pour les pièces d’or émaillé.
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- L’estampage :
Cette procédure consiste à réaliser un motif en frappant la feuille du métal à l’aide d’une matrice. Si la feuille est épaisse, la frappe se fait sur sa face. Par contre, si celle-ci est mince, la frappe se fait au revers.
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- Le découpage repercé ou à jour :
Dans cette phase, on met en œuvre des petites scies très fines ou une emporte-pièce à partir desquelles on procède à la création des ornements et des motifs. Ces derniers sont surtout obtenus grâce au traçage de la feuille du métal.
Les techniques d’adjonctions métalliques
On distingue 5 types d’adjonctions métalliques :
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- Les appliques et les décorations : séparément obtenues par le moulage. Elle sont en effet rapportées par soudure ou rivetage.
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- La granulation : cette technique consiste à fixer sur la plaque de minuscules grains de métal. La soudure se fait alors à basse température, appelée « phénomène de migration ».
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- Le filigrane : une méthode permettant de former un décor par fixation d’un fil de métal lisse, multiple et strié, sur la feuille de métal.
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- Le nielle ou matière de décor : c’est un mélange de poudre de souffre, d’argent, de cuivre, de plomb et de l’eau. Passé au four, ce décor est lissé et aplani à l’huile.
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- Le damasquinage : c’est une incrustation à froid d’un fil d’argent ou d’or dans une rainure, creusée et légèrement rentrée dans le métal.