Platelage en bois : 4 vérités à savoir

Platelage en bois : 4 vérités à savoir

Un platelage est un plancher de charpente bien dressé qui désigne une surface plane en bois installée à l’extérieur. Ces aménagements permettent à la fois d’éviter le piétinement des zones à protéger et de traverser des cours d’eau. Que ce soit en aménagement urbain, tabliers de passerelle, places publiques et cheminements piétonniers, ou en usage privatif pour des terrasses, les platelages extérieurs en bois gagnent le cœur des consommateurs. Malgré un contexte réglementaire et technique inexistant, leur conception implique au préalable de la part des maîtres d’œuvre une maîtrise parfaite de l’art. Zoom sur le platelage en bois et ses 4 vérités.

1- Tous les bois grisent dans le temps

 

Le bois perd sa couleur d’origine pour prendre une teinte gris argenté, qui donne d’ailleurs des effets architecturaux prisés par certains architectes paysagers.

Bien entendu, différents procédés et traitements sont requis afin de redonner sa couleur au bois.
Malheureusement, ces procédés ne sont pas durables, car ils s’usent par frottement et s’encrassent rapidement. Un entretien régulier est donc nécessaire, ce qui implique un coût non négligeable.

Dans tous les cas, le vernis est à proscrire en extérieur, car sous l’effet des variations dimensionnelles du bois, il craquelle et saute. En effet, si au départ, les essences sont disponibles dans des éventails de couleurs variées, elles grisent toutes dans le temps.

Cette modification est liée :

  •  Aux agressions des agents atmosphériques ;
  • À l’humidité qui favorise le dépôt de micro-organismes comme les mousses et les lichens ;
  •  À la pluie ;
  •  Au rayonnement UV, qui détruit par photo décomposition la lignine des cellules en surface du bois.

 

2- La méthode d’inserts de résine est la plus efficace

Il est possible d’incruster des bandes de résine dans les lames afin de faciliter l’entretien d’un platelage en bois et ainsi d’augmenter sa durabilité dans le temps.

Si bandes et barrettes sont réservées aux ouvrages neufs, plots et équerres s’utilisent aussi dans leur rénovation.

À noter que la solution consistant à appliquer des bandes de résine sur des lames rainurées d’un platelage en bois est aujourd’hui jugée non-pérenne par le C.T.B.A. En effet, le rainurage trop fin ne permet pas d’avoir une épaisseur de résine suffisante pour une bonne accroche.

De ce fait, en ouvrages publics, les solutions antidérapantes à base d’inserts de résine chargée sont les seules fiables.

3- Les fixations des lames offrent des résultats différents

Le principe de base qui détermine les espacements entre les inserts est élémentaire : un enfant ne doit pas pouvoir poser le pied entre deux inserts.

Le C.T.B.A préconise donc de prévoir un entraxe maximal de 15 cm pour les bandes de résine et de 10 cm pour les plots.

Les règles de pose ne sont pas à ce jour encadrées par un référentiel technique. Le C.T.B.A travaille actuellement sur l’élaboration d’un guide avec le Cirad-Forêt et des représentants des fabricants et poseurs de terrasses.

L’ouvrage, qui vise à formaliser les règles de conception et de mise en œuvre des bonnes pratiques professionnelles pour les terrasses en bois, sera disponible début 2006 et doit servir à établir dans la foulée les bases d’un D.T.U.

4- Toujours avoir à l’esprit les phénomènes de retrait

Il est indispensable d’aménager un interstice entre les lames qui sert de « soupape » aux variations dimensionnelles du bois.

Selon la période à laquelle on réalise le platelage, on doit avoir à l’esprit ces phénomènes de retrait et de gonflement pour définir au mieux cet écartement.

Des lames posées en été avec un interstice trop petit, peuvent se toucher et provoquer un cisaillement des plans de fixation en gonflant pendant l’hiver. Inversement, on veillera à ne pas trop espacer les lames en hiver, l’écart ne pouvant qu’augmenter avec le retrait du bois en été.

 

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