Tuto : comment fabriquer des tonneaux ?

Tuto : comment fabriquer des tonneaux ?

Les tonneaux sont des confections en bois que les Gaulois, à l’origine, ont créé pour la conservation et le transport de marchandises liquides comme le vin, plus précisément la cervoise. La fabrication manuelle ne se retrouve plus que dans l’artisanat, suite à l’automatisation des entreprises. En effet, les ouvriers sont maintenant assistés, et peu à peu, remplacés par des machines afin de garantir la quantité de la production. Certes, un tonneau de fabrication artisanale est un peu coûteux, mais il fournit un arrière-goût très apprécié au vin. Voici les démarches à suivre pour en fabriquer un.

La préparation de la matière première

Il est important de bien choisir l’arbre, le plus courant est le chêne, avec un tronc assez large et sans défaut. Grâce à une autorisation de l’office national des forêts, on peut sélectionner des arbres entre 180 et 200 ans. Un taux d’humidité de 70 % est indispensable pour pouvoir travailler le bois vert. Ensuite, le tronc est scié pour former des grumes d’une longueur légèrement supérieure aux tonneaux à concevoir, à peu près 95 cm avant de les fendre en plusieurs quartiers. Par la suite, les quartiers sont coupés en merrains suivant la fibre pour assurer leur étanchéité. Ils sont alors mis à sécher à l’extérieur afin de réduire le taux d’humidité jusqu’à 15 %, cela peut durer entre 2 à 3 ans selon le climat. Le séchage permet d’éliminer le goût amer. La dernière étape consiste à créer les cercles de fixation qui sont souvent faits en bois (noisetier, châtaignier ou saule) ou aussi en acier galvanisé.

La création des pièces et le montage

Après une longue période de séchage, les merrains sont sciés selon la longueur exacte du tonneau avant de passer au dolage. C’est la formation de douelle, une opération consistant à donner à la planche la forme extérieure du tonneau. Elle est réalisée avec un doloir et un plane. Ensuite, la douelle est creusée et passe par l’évidage pour obtenir la forme arrondie de l’intérieur.

La phase de jointage consiste à rétrécir légèrement les extrémités de la douelle suivant les fibres. Elle est aujourd’hui mécanisée grâce à une dégauchisseuse.

Une fois le nombre de douelles convenable atteint (25 à 30 par tonneau), le tonnelier commence à les réunir côte à côte dans un cercle en métal. Ensuite, avec un marteau et une chasse, il place les premiers cercles provisoires sur le tonneau. C’est la mise en rose.

Après, vient le cintrage. Quand la carcasse est formée, elle est mise à chauffer sur une chaufferette (brasero) alimentée au bois. Il ne faut pas oublier de la mouiller régulièrement avec une vadrouille trempée d’eau afin d’éviter de casser le bois. Une demi-heure après, le tonneau passe par un bâtissoir à vis pour être cintré. Avec des duelles bien serrées, le tonneau commence à prendre forme et les cercles peuvent alors être posés sur le deuxième côté.

Il faut ensuite passer par une deuxième chauffe d’une température inférieure à celle du cintrage pour cuire la fibre de bois. Notons que la chaleur modifie non seulement les liaisons chimiques, mais développe aussi des arômes qui influenceront le goût du vin. La chauffe, à 170°, dure 10 à 60 minutes.

Il faut ensuite creuser l’extrémité des douelles pour permettre l’encastrement des fonds (chanteaux) qui sont réalisés par l’assemblage de merrains. Des feuilles de jonc sont placées entre les pièces de bois pour assurer leur étanchéité. Ils sont ensuite tracés au compas avant d’être découpés suivant le diamètre du tonneau.

La finition

Le tonneau ainsi formé est maintenant poncé et les cercles définitifs viennent remplacer les provisoires. Ces cercles sont au nombre de 3 par côté, mais il est possible d’en trouver plus, notamment jusqu’à 16 cercles. Un trou de bonde mesurant 4 à 6 cm est percé grâce à une vrille, puis agrandi avec une bondonnière pour l’installation de robinets. Les bords sont ensuite cautérisés après un passage au feu.

Enfin, le tonneau est nettoyé par ponçage avant sa mise en vente. Le logo et le nom de la tonnellerie sont placés sur les couvercles et les fonds. Certes, c’est un moyen de se faire une bonne publicité, mais il y a aussi d’autres moyens d’y parvenir. En effet, vous pouvez vous faire connaître par la création d’un site internet et y publier vos réalisations. C’est assez facile et si vous rencontrez des difficultés, vous pouvez contacter des agences web comme Linkeo pour vous aider. Ces agences peuvent garantir la numérisation de votre entreprise.

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